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LE TEMPS QUI PASSE - 2 - FAMILLE PIAT du Nivernais
29 octobre 2023

Les lettres voyageuses - Généalogie, ADN, vieux papiers.

Voici un nouveau billet racontant une histoire vécue.

Il y a longtemps que je ne suis pas venue sur ce blog.

Mais de nouveaux éléments sont apparus. Ils ne font que continuer l'histoire de mes recherches généalogiques.

Comme quoi, quant on croit la boucle bouclée des surprises ressurgisses.

La généalogie est une histoire sans fin.

La généalogie, les tests ADN et les archives personnelles  de précieux outils pour le futur.

Il est arrivé, au début de l’année 2023, l’interdiction officielle pour les français de se faire faire un test ADN à l’étranger. Depuis environ 5 ans, avec une législation obscure, nous arrivions quand même à nous en procurer, tout en sachant que nous étions dans l’illégalité. Mais, quand nous savons que nos origines sont incertaines, on veut savoir, on veut connaître. Rien de plus humain, si cela peut nous faire du bien, même si nous savons que l’on peut apprendre des choses insoupçonnées et pas toujours très belles. Savoir d’où je viens pour savoir qui je suis, reste le plus fort.

carte du chapelier2

carte publicitaire de mes arrières grands-parents vers 1880

 Combien de nos concitoyens  ont eu la joie de retrouver des familles lointaines et même des familles très proches ? Mais il y en a eu aussi pour lesquelles, le monde s’est écroulé. Apprendre que celui que nous avons aimé comme notre père, n’a aucun ADN avec nous. Ce n’est pas simple à digérer. Apprendre que nous avons été adopté et que nous ne le savions pas, même si nous sommes adultes, cela nous fait mal. Apprendre que nous sommes le fruit d’un SS Allemand quand nous avons 60 ans, c’est loin d’être agréable et cela bouleverse une vie. Ainsi, combien de secrets de famille ont été levés sans le vouloir ?  Donc je peux malgré tout comprendre cette interdiction sur le sol français, soit.

 carte du chapelier 1

Quand j’ai fait la démarche il y a plusieurs années, je voulais savoir d’où je venais et qui j’étais. Pendant 50 ans, avec mes recherches généalogiques j’avais déjà appris beaucoup de choses. J’avais retrouvé mon père biologique, qui n’était pas celui que j’aimais en tant que père, on ne me l’avait jamais caché. Test ADN ou pas, au fil des années j’ai appris beaucoup de choses, qui ne me ressemblaient pas et qui étaient celles d’un autre monde que le mien. J’ai fait avec, car j’étais heureuse de enfin savoir. Néanmoins peu de liens affectifs se sont tissés entre nous. Jusqu’à sa mort, j’ai fait ce qu’il me semblait être mon devoir.

carte d'étudiant Ingénieur Electro mécanicien Adrien Pascaut

Alors quand les tests  ADN sont apparus sur Internet et que la vente était très facile, je me suis empressée d’en commander un et là toute l’aventure a commencé.

LA BRETAGNE

 Quand j’ai reçu les résultats ma surprise a été grande de savoir que j’avais plus de 49% d’origine anglaise, 15,8% d’Européenne de l’Est, mais cela ne m’étonnait pas j’avais une branche qui venait d’Alsace, 12,7% d’Italie : Ah ! 9,1% d’Espagnol, là aussi j’ai fait le rapprochement avec deux branches venant du sud-ouest de la France. En revanche les 6,1% d’Asiatique de l’ouest : c'est-à-dire soit d’Iran, d’Irak, de Turquie et j’en passe m’ont vraiment interpellée. Y aurait il un ancêtre proche qui aurait donné quelques coups de canif dans son contrat ! Pour parler plus franchement aurait-il eu une aventure extra conjugale ? En continuant mes découvertes 5,3% d’origines Bretonne, Irlandaise, Ecossaise et Galloise, là, tout de suite j’ai compris l’importance anglaise. L’invasion anglaise entre 1189 et 1206 pour la Bretagne, berceau principal de mes grands-parents paternel. Pour continuer,  avec Bordeaux  au XIVème siècle rattachée pendant deux cents ans à la couronne anglaise.  Alors que la branche principale maternelle me vient de cette ville. Quand on est une passionnée d’Histoire de France on peut comprendre facilement. Donc voyez-vous pour connaître ses origines l’ADN est essentiel.

Bordeaux place de la bourse 1850

Avec MY Héritage on a un avantage supplémentaire, au fur et à mesure que l’on match avec une autre personne dans le monde entier on le sait tout de suite, car nous recevons dans notre boite mail le pourcentage qui correspond avec le nôtre. Jusqu’au début de cette année, nous avions tous les jours des français qui matchaient avec les uns et les autres. Plus la personne est dans notre tranche d’âge et qu’elle a un ADN de 1%  au moins, l’aïeul en commun est relativement proches.

2

Alors si on est intéressé par la généalogie depuis autant d’années que moi et que l’on aime  écrire, aussitôt on essaie de se mettre en contact avec l’autre. Une fois sur trois ou quatre, il répond car la généalogie l’intéresse et il est curieux. Ceux qui ne répondent pas on fait leur test pour s’amuser et savoir d’où venait leurs origines. Combien de Noël ces dernières années en France, où un test s’est retrouvé en dessous du sapin. Donc jusqu’à 2022, chaque jour ou presque nous recevions un match correspondant ; souvent éloigné et même très éloigné, mais parfois assez proche pour attirer notre attention.

quai des chartrons 2

J’avoue que depuis l’interdiction, j’allais moins souvent, sur la page d’accueil de MY Héritage. Mes recherches généalogiques étaient mises un peu en sourdine, il y avait bien quelques énigmes  qui restaient à résoudre. Surtout celle de ma grand-mère paternelle dont je ne savais pas grand-chose, j’avais remonté les branches de ses parents, c’est là que j’ai trouvé beaucoup de bretons. Mais sur elle-même je n’en savais pas beaucoup, d’autant plus qu’elle était décédée à 39 ans en 1925 et que mon père biologique  n’avait que 9 ans. Au cours de mes découvertes j’avais appris qu’elle avait été très malheureuse avec mon grand-père qui était d’une jalousie effroyable. Tous les descendant de frères et sœurs de mon géniteur avec lesquels j’ai échangé, me l’ont dit.

Jean Baptiste Piat 1934 ou 1937

 

Mon Père le fils d'Adrienne 

Alors, cette grand-mère m’intriguait de plus en plus. Déjà j’avais appris que mon  troisième prénom était le sien. Personne de ma génération n’a pu m’apprendre la femme qu’elle était ?  Moi, qui avait été si proche de ma grand-mère maternelle et de ma grand-mère de cœur la maman de celui qui m’a servi de papa. J’avoue m’être sentie frustrée plusieurs fois dans ma vie.

 screen

 Je ne sais pas pourquoi. Il y a 15 jours, je me suis remise à regarder sur le site d’ADN les matchs étrangers que je pourrais encore recevoir. Je ne connais aucune langue étrangère, si vraiment je voulais correspondre avec une des personnes qui matcheraient avec moi, j’allais être obligée de jouer avec les traducteurs gratuits sur Internet. Mais quand j’ai une idée derrière la tête, elle ne me quitte jamais.

 0 delcampe

 Le premier match qui m’apparaît est de 1% avec une jeune femme de la quarantaine avec un nom polonais et une résidence en Islande. Ce qui veut dire que si sa mère avait fait un test elle aurait au moins presque 2% avec moi c’est beaucoup et elle se rapprocherait  plus de ma génération. Son nom de famille qui indique franchement la Pologne peut être celui de son époux ? La curiosité et l’espoir aidant je lui ai adressé un mail ; adviendra que pourra.

3 St

 Dans la même journée, j’ai reçu une réponse. C’était une Française basée en Islande depuis plusieurs années. Elle avait vécu en France mais une partie de son adolescence était à la Réunion où ses parents s’étaient installés dans les années 1990. A la question de quel aïeul pouvons nous nous raccrocher ? Tout de suite elle me répond, je suis allée voir votre arbre généalogique et je pense que nous nous raccrochons  à telle personne. Aussitôt je me rends sur mon second ordinateur qui est souvent branché sur mon arbre généalogique. Tout de suite, je trouve ce nom,  il est celui de la mère de ma grand-mère inconnue et je m’aperçois très vite avec le peu d’éléments qu’elle me donne que cette arrière grand-mère avait un frère qui était celui de l’ascendance de cette jeune femme. Qu’elle-même est française, qu’elle a habité l’île de la Réunion et que maintenant elle se trouvait en Islande.

5 St

Très vite elle me dit, vous savez à la mort de ma propre grand-mère et de mon arrière grand-mère que j’ai connue, maman a récupéré beaucoup de courrier et de papiers importants concernant sa famille et les a encore à la Réunion, car elle a toujours dit qu’elle lirait le courrier et qu’elle scannerait toutes  les photos. C’est peut-être le moment de vous mettre en rapport avec ma maman, dans ce courrier il se trouve peut être des éléments sur votre grand-mère ?

ancienne église de saint just

Tout le monde connaît ma détermination et chacun  sait que je ne lâche jamais rien. Aussitôt je me mets en rapport avec cette  cousine à la Réunion. Très contente d’apprendre qui je suis et elle est très attentive à ce que je lui demande aussitôt elle  me dit, je ne vais pas pouvoir m’en occuper tout de suite, je m’envole demain pour quelques jours en métropole, je vais faire un colis de tout le courrier que j’ai récupéré dans les appartements de ma grand-mère et de ma mère que j’ai ici, je l’enverrai de France à ma fille, qui en ce moment à du temps libre et pourra regarder si elle trouve ce qui vous intéresse. Vraiment cette parente éloignée qui ne me connaît pas et qui est aussi conservatrice que moi est vraiment gentille.

8 St

 L’espoir d’en connaître un peu plus sur cette grand-mère qui me taraude depuis tant  d’années, est peut être dans ce courrier ? La première réponse n’a pas tardé, aussitôt que mon islandaise à reçu le paquet elle a fait un premier tri en gros pour voir si l’on parlait d’une Adrienne. Et là, ce prénom est très vite apparu. Il faut dire qu’au début du 20ème siècle les échanges postaux se faisaient régulièrement entre cousins, cousines, la présence de la famille  était très prononcée ; rien à voir avec les relations familiales de maintenant. Pendant une journée je peux vous affirmer WhatsApp a chauffé.

11St

Tout de suite Adrienne m’apparaît parlant de sa vie à Paris avec ses enfants, de ses nombreux déménagements parisiens, éclaircissant  le pourquoi que subitement on les retrouve peu avant la guerre de 1914 dans les Hautes Pyrénées et qu’ils y sont restés plusieurs années. Nous, qui avions été il y a quelques temps exprès en vacances dans cette région pour essayer d’éclaircir cette présence subite très loin de la capitale. Ces trouvailles bizarres concernant les registres de cette époque écrites de la même écriture et surtout avec la signature de mon grand-père sur tous les actes. A l’époque je soupçonnais ses actes d’être des faux. Le secrétaire de mairie de notre époque que nous avions rencontrés ainsi que celui des archives communales de Lourdes, n’avaient pas eu de réponses à mes questions. Et là, j’apprends par l’intermédiaire ce ces cartes échangées avec sa grande tante et ses cousines ;  que mon grand-père le temps de leur séjour  était devenu secrétaire de mairie, c’est dans cette petite commune que mon père est né et un autre de ses frères quelques kilomètres plus loin. Au fil des cartes, je découvre que ma grand-mère a une belle écriture, qu’elle ne fait pas de fautes d’orthographes, qu’elle s’ennuie beaucoup dans ce village, elle qui avait l’habitude de Paris et d’aller certains dimanches en forêt de Fontainebleau. Que leur fille aînée n’était pas avec eux étant  restée à Paris chez sa grand-mère. Que l’hiver entouré de montagnes enneigées, elle ne voyait que du blanc, elle s’ennuyait beaucoup. Cette phrase revient plusieurs fois.Avrechy Un mariage villageois vers 1900

 Je peux commencer à penser à ma grand-mère autrement. Etant donné l’importance de ce courrier je suis certaine que je découvrirai encore d’autres choses. Maintenant j’ai hâte que la maman d’Alexandra puisse scanner les photos, je suis certaine que je vais avoir la chance qu’elle  trouve celle que j’attends.

1024px-Barnaud_49_-_LAON_-_Place_de_l'Hotel-de-Ville_(Détail)

 Je ne la remercierai jamais assez d’avoir été aussi conservatrice des archives de sa famille. Je pense à tous ces courriers éparpillés sur les stands des vides greniers qui n’auront jamais cette chance d’être retrouvées par un descendant passionné de généalogie familiale. Oui des archives c’est encombrants je le reconnais on ne peut pas tous les garder pour les protéger. Mais quand même, elles sont un patrimoine familial très riche pour chacun d’entre nous, dans lesquels on peut connaître la vie des époques précédentes et surtout comment étaient tous ces ancêtres que nous rencontrons au fil de nos recherches. Ce n’est pas pour cela, que nous ne sommes pas très heureux de vivre au 21ème siècle, encore plus peut être puisque nous vivons des choses plus faciles que nos ancêtres. A l’école nous avons appris l’Histoire de la France et avec la généalogie nous apprenons l’Histoire individuelle de chaque  génération avant nous. Notre patrimoine personnel est aussi le patrimoine de tous. Alors je ne dirai jamais assez, réfléchissez quand vous videz une maison familiale et gardez des traces de vos ancêtres, un jour peut être quelqu’un de chez vous sera content de les retrouver.

bourcy 2

En conclusion je soulignerai, que ces cartes et ces papiers personnels ont beaucoup voyagés avant d’arriver à moi.

Ma grand-mère les a écrit à Paris et à Lourdes, les destinataires étaient à Nantes, ensuite elles se sont retrouvées à l’île de la Réunion, pour repasser en France et atterrir au nord de l’Islande juste en dessous du cercle polaire. Combien de temps y resteront-elles encore dans ce pays ? Ma petite cousine est encore jeune et peut encore se déplacer ailleurs. Elle est consciente de l’intérêt que peut avoir le précieux courrier de ses ancêtres et je sens que je lui ai communiqué le virus généalogique, en 15 jours de temps, son arbre à beaucoup avancé et elle l’a mise ainsi que certaines de ses archives retrouvées sur un site généalogique, pour que d’autres puissent agrémenter leurs trouvailles.

screen

Tous les généalogistes familiaux qui s’arrêteront sur ce billet, comprendront ce que je ressens. Peut être cela leur donnera l’envie de continuer, quand parfois ils baissent  les bras car ils ne trouvent pas ce qu’ils recherchent. Souvent  avant de trouver un élément important on en avale des kilomètres de lectures infructueuses.  Alors courage à eux.

 

 

 

 

 

 

   

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LE TEMPS QUI PASSE - 2 - FAMILLE PIAT du Nivernais
  • Ce blog vous racontera les difficultés que j'aie eues pour retrouver ma famille paternelle fil après fil j'ai reconstitué la généalogie de la famille PIAT dont les racines sont dans le Nivernais.Recherches se transformant en véritable livre de famille.
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