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LE TEMPS QUI PASSE - 2 - FAMILLE PIAT du Nivernais
6 février 2017

2 - Recherches PIAT s'arranger avec la loi et l'identité. Histoires racontées et vérifiées.

Je pensais revenir vers vous dimanche dernier. Mais il a fallu que j'attende d'être rentrée chez moi pour retrouver des photos afin d'alimenter ce billet, pour qu'il ne soit pas ennuyeux à lire.

 

Ce n’est simplement que quelques années plus tard, quand je me suis intéressée à la généalogie que j’ai tout découvert.  Je  me souvenais qu’à St. Just en Chaussée mon grand-père m’avait inscrite à l’école  sous le nom de Piat ; certainement en se servant de l’acte de reconnaissance, alors qu’en réalité mon identité était la sienne, comme je vous l'ai déjà dit, étant reconnue par ma mère la première, c'était son nom que je portais, mais on m’appelait Piat.  Ce qui était aussi valable bien évidemment pour les relations comme celles de mes parents. C’est donc un détail et pas des moindres qui peut servir à ceux qui rencontre dans leur généalogie ce genre de particularité. Une façon détournée pour faire taire le qu’en dira-t-on.

ecole des filles saint just

La première fois que j’ai eu mon premier acte de naissance avec la mention de reconnaissance voici ce que j’ai découvert : " 3 jours après ma naissance, j’ai été déclarée par un certain Yeprosksé Moscofian 18 ans manutentionnaire, ayant assisté à la naissance ; aucune présence ni de signature de mon père. Il apparaîtra seulement en mention sur l’acte en 1945, puisqu’il m’a reconnue le 9 avril 1945.

 A cette première bizarrerie, ma mère interrogée, (afin d'illucider la question),  m’a dit : que ce pauvre jeune homme qui figure sur mon acte de naissance a été déporté quelques semaines après et qu’il est décédé en Allemagne. Mon père, à cette époque possédait une miroiterie et Yeproské était son employé. Elle m’a dit également : "comme ton père était encore marié à cette époque il n'a pas pu te reconnaître" , il n’a pu le faire qu’après son divorce. Sauf maintenant que je possède les différents actes, je me suis rendue   compte qu’il s’était marié le 31 décembre 1939 et que son mariage a été dissous par jugement le 10 décembre 1945, et ma reconnaissance est d’avril 1945 !!

1

 Je veux bien penser que la recherche du prénom a été faite entre eux avant la déclaration et que l’histoire qui m’a été racontée était plus poétique. La ,phrase qui fait penser que le jeune Yeproksé a assisté à l’accouchement est une phrase toute faite. Cette phrase figure dans tous les actes de naissances. J’ai du mal à croire qu’à chaque fois celui qui déclare a assisté à l’évènement.

 Mes prénoms suivants  sont : Adrienne Marcelle. Longtemps, j’ai pensé qu’Adrienne était le féminin d’Adrien prénom que portait mon grand-père puisqu’il était aussi mon parrain. Là aussi  c’était une mauvaise interprétation de ma part. Marcelle étant le prénom de mon autre grand-mère. Maman m’a dit un jour, tu portes ce prénom car c’est celui de la maman de ton père. Méfiez-vous parfois de vos interprétations, en généalogie il faut toujours tout vérifier. Heureusement qu'elle m'a donné ce détail, vous allez voir par la suite.

01Edith 4 ans 4 2

 Je peux dire que ce détail, longtemps dissimulé dans ma mémoire m’a permis de trouver le fil important que j’avais besoin pour commencer mes recherches, tout comme,  je ne sais plus à quelle occasion j’ai appris que mon père avait de la famille du côté de Nevers. Que les villes de Montreuil et du  Kremlin Bicêtre ainsi que le 13ème arrondissement de Paris étaient des villes où habitaient certains frères ou sœurs de mon père. Le nom d’une ville ou celui d’un patronyme, d’un prénom peuvent rester cachés au plus profond de vous et ressortir un jour. Parmi ces minuscules détails il y avait aussi une Fernande sœur de mon père à laquelle je ressemblais beaucoup qui vivait avec un certain Gardez Georges.

Fernande Piat

Renée et Paulette Piat

Une Paulette dont j’ai retrouvé une photo avec maman derrière laquelle il y avait inscrit : Paulette Piat. Ah ! les vieilles photos trouvées au fond d’une boite ou d’un tiroir quand elles réapparaissent longtemps après, qu’il serait bon qu’elles possèdent toutes un nom et un prénom comme celle-ci. Il y avait également un autre prénom qui revenait souvent « Paul », un autre frère qui était un inventeur solitaire et secret, qui souvent partait arpenter les rues de Paris en faisant du lèche vitrine pour prendre des idées d’inventions. Du reste au fond du grenier de mes grands-parents j’ai trouvé un jeu ressemblant à un jeu de dada, mais dont les figures représentent les villes occupées par les Allemands à la dernière guerre. Ce jeu s’appelait « Le jeu de la libération », d’après maman c’était ce fameux Paul qui l’avait inventé. Depuis, des recherches ont été faites sur Internet, et le brevet déposé est au nom d'un certain Georges GARDEZ, le mari ou le compagnon de sa soeur Fernande . Et un dernier prénom prononcé par maman, une autre sœur s’appelait Simone.

 jeu de la libération 1945

Après la naissance de ma seconde fille en 1968, je me suis mise à rechercher mon père biologique.  Le Minitel et le téléphone m’ont été d’un grand secours. J’ai téléphoné à tous les PIAT de Paris et des villes limitrophes dont j’avais entendu parler. Et le hasard, faisant bien les choses c’est aux Lilas  que j’ai découvert ce père qui m’avait manqué. Les Lilas, la ville où je venais d’accoucher 1 mois avant. Quelle surprise, j’allais enfin le connaître ; à l’époque j’habitais Aubervilliers. Il habitait chez une compagne, il était en convalescence et venait de subir une grave opération du cerveau, suite à une hémorragie cérébrale. Très vite, je me suis rendue aux Lilas avec mes deux petites filles, la première entrevue était timide, partagée entre ce que j’allais apprendre et le film que je m’étais fait depuis toutes ces années. J’avoue il a été sincère, sa version correspondait beaucoup à celle de maman, sauf qu’il semblerait que plusieurs fois il ait voulu me voir avant qu’elle se marie, à chaque fois mes grands-parents faisaient barrage. Il a pris pendant un certain temps de mes nouvelles par l’intermédiaire de la sœur de mon grand-père et ensuite s’est effacé. Sa vie a continué sur un autre chemin, il s’est remarié et 10 ans presque jour pour jour après moi, un autre fils est né « Christian ». Mon Dieu comme c’est difficile de vouloir créer des liens avec un inconnu. Nous nous sommes fréquentés pendant une quinzaine d’années épisodiquement. Il n’avait pas beaucoup le sens familial. Nos valeurs n’étaient pas les mêmes. Il n’avait pas revu ses garçons depuis de nombreuses années. J’ai retrouvé mon demi-frère Claude au début des années 1970 il habitait 

 

la région parisienne, il était marié et il avait un fils ; plusieurs fois nous nous sommes rencontrés et nous nous sommes re perdus de vue. Il ne portait pas beaucoup notre père dans son cœur. Il se souvenait être venu chez mes grands-parents une ou deux fois avec maman, mon souvenir à moi est très vague, mais dernièrement j’ai trouvé deux photos de ce passage. Encore une bizarrerie, je croyais que mon père  n'avait pas de contact avec moi, alors pourquoi cette photo ? Quant à Christian, je ne l’ai jamais vu.  C’est pourtant lui qui a récupéré le chien de notre père Noirot, que j’avais à la maison quand il est venu s’installer près de chez moi pour terminer sa vie. J’ai beaucoup de mal à me souvenir de cette transaction faite entre  Claude, Christian et moi. Mon père est décédé quelque temps après dans un hôpital pour personnes âgées, je l’ai accompagné jusqu’à la fin en allant lui rendre visite. C’est mon demi frère Christian qui l’a fait inhumé dans la région parisienne. Je n’ai pas pu y aller. Ces moments  restent très flous dans ma mémoire. Alors que je me souviens de beaucoup de choses ces derniers moments restent très vagues. Dernièrement j’ai retrouvé des photos de mon père que j’avais faite, il  avait l’âge que j’ai maintenant, et nous nous ressemblons beaucoup.

 

claude et edith

 

 Ma mère, Claude et moi.

Parmi ces quelques années, nous avons appris à nous connaître, souvent je l’ai emmené promener avec moi, dans notre résidence secondaire que nous avions dans le Loiret, un jour il a voulu me faire connaître sa sœur Fernande, qui  possédait un restaurant routier sur la N7, près de la Charité sur Loire, elle était absente, je ne l’ai donc jamais vue, en revanche je me souviens de plusieurs jeunes certainement des cousins et des cousines qui allaient et venaient dans ce restaurant et qui ne semblaient pas être proches de leur oncle. De cette visite, je n’en ai tiré pas grand-chose, seulement une drôle d’impression.

 CoffreSouvenirs

 

 A l’époque, je m’intéressais déjà à la généalogie, j’ai donc voulu en savoir plus sur sa famille, son enfance et là, je me suis vite rendu compte que depuis longtemps il avait coupé les ponts avec son père, sa mère était décédée quand il était enfant, son père s’était remarié, et avait eu d’autres enfants. J’ai essayé malgré tout d’en savoir un peu plus. Ne voulant pas trop creuser je le sentais mal à l’aise. Pour lui, comme pour tous ceux qui ne sont pas branchés « généalogie » ça ne sert à pas grand-chose les recherches du passé. J’étais encore jeune, je ne mesurai pas l’importance des confidences que l’on pouvait glaner et dont je pourrais me servir par la suite quand j’aurais envie de faire des recherches sur cette branche paternelle. Car inévitablement un jour je chercherai. Souvent les enfants dans une situation similaire à a mienne, veulent savoir.

A l’époque j’étais très absorbée par les racines de maman. La généalogie n’était pas encore une mode comme maintenant. Nous avions beaucoup plus de pudeur en interrogeant les autres, j’avais toujours peur de paraître indiscrète. Je me souvenais de la réflexion que m’avait faite un jour ma grand-mère : ‘tu es une curieuse, notre vie ne te regarde pas ». Maintenant, j’avoue je regrette. Mais ce qui prouve que tout évolue dans la vie. Et j’étais loin de me douter qu’Internet existerait et nous donnerait des facilités pour faire des recherches.

 

recherches

 

 Néanmoins, le peu d’informations qu’il m’a donné se sont révélées très importantes quand j’ai décidé d’entreprendre ces recherches.

Première confidence : « Tu sais, quand mon père s’est marié la seconde fois, il n’avait pas dit à sa future épouse qu’il avait des enfants. Qu’elle fut la surprise à la nouvelle mariée de découvrir en rentrant chez son mari  le soir du mariage, tous ces enfants (je n’ai jamais su le nombre de frères et sœurs que mon père avait. Mais c’était une famille nombreuse). Il semblerait si mes recherches actuelles sont justes ils seraient au moins 6 + 2 du second mariage.

 Oups ! Quant on entend cela, je vous assure ça fait drôle et l’on se rend compte que l’on se trouve devant des gens différents. Il a eu également d’autres enfants avec sa deuxième épouse. D’après mes premières investigations  Une fille Simone, née en 1927 et un fils Jean Marie né en 1935  mort à la guerre en Algérie.

 seuls_a_la_maison

 

Seconde confidence encore plus étrange : « Tu sais, j’ai échangé mon identité avec mon frère Paul, car il ne voulait pas aller faire son service militaire. Mais il ne faut pas le dire, c’est un secret". Oups ! une seconde fois. Bien entendu, quand j’en ai parlé à maman, elle m’a dit oui, c’est vrai.

Il y a quelques mois, j’ai retrouvé par Internet la petite fille du frère "Paul", qui elle aussi m’a confirmé cette confidence et m’a rajouté, c’est pourquoi mon grand-père, n’a pas pu reconnaître ses trois enfants qu’il a eus avec ma grand-mère, ma maman était sa fille. Elle n’a jamais pu porter le nom de son papa car il était encore marié. Donc toutes ces versions concordaient. A moi, maintenant d’essayer de démêler ces fils entrelacés.

 Voyez-vous, encore une fois, ne négligez jamais de simples détails, pour moi, ils vont être très importants.

 changement d'identité

 Toutes les personnes qui se décident à faire des recherches généalogiques, il faut qu’elles aient avant tout, l’âme d‘un détective privé ou d’un policier et qu’elles aiment chercher, fouiller, en un mot qu’elles soient tout simplement « curieuse de tout ». Il faut qu’elles soient également méticuleuses, ordonnées, consciencieuses, ne jamais se contenter de l’a peu près et toujours vérifier et revérifier les données qu’elles trouveront,  ne jamais perdre de vue que l’acte qui apportera le plus de renseignements sera toujours l’acte de mariage, il faudra qu’elles le décortiquent, qu’elles y reviennent souvent car un détail pas remarqué la première fois peut tout changer, donc c’est pour ça qu’il faut s’intéresser  à tous les détails. Un conseil très important, quand on fait ses recherches ont est toujours impatient et l’on veut aller plus vite que la musique. Je pense qu’il est bon parfois de décrocher de nos recherches pendant quelques jours, ou même quelques semaines, quand on y revient, nous revoyons les choses autrement et d’autres idées de recherches viennent. Je l’ai souvent constaté. Parfois nous butons sur un élément longtemps et après un arrêt les recherches s’orientent autrement et nous débloquons l’énigme.

 

Rendez-vous la semaine prochaine pour la suite.........

 

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Commentaires
M
Votre blog est vraiment très agréable à lire.<br /> <br /> Félicitations
Répondre
LE TEMPS QUI PASSE - 2 - FAMILLE PIAT du Nivernais
  • Ce blog vous racontera les difficultés que j'aie eues pour retrouver ma famille paternelle fil après fil j'ai reconstitué la généalogie de la famille PIAT dont les racines sont dans le Nivernais.Recherches se transformant en véritable livre de famille.
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